Attitude nonchalante ,
adossé à l ' arbre
comme entré en contemplation ,
ll semble inscrit dans la détente ,
tout son être est relaché .
A quoi pense le guerrier au repos ?
Réfléchit -il à sa condition :
se demande t-t il pourquoi il est entré en combat ?
parce que tout l ' y prédisposait ? son rang ? son éducation ?
au contraire était il un être ordinaire ?
a -t - il eu peur pour sa vie ?
Peut être qu ' il n'a pas eu le choix :
Il a compris trés tôt qu ' il ne pourrait compter que sur lui même
et qu ' il devait apprendre à se battre .
Car seul face au danger il n' existe qu'une seule alternative:
vivre ou mourir .
En un mot : survivre .
Survivre .
Survivre à quoi , à qui ? .
En temps de guerre la question ne se pose pas .
l' adversaire est clairement défini .
En temps de paix , oû se situe la survie ?
Un soir, Maitre So Cho Kun nous a demandé ,
qui parmi nous avait déjà pratiqué les arts martiaux ?
Personne ! il a souri et a continué son cours .
Je me suis demandé pourquoi il réagissait de cette façon .
Sommes nous inscrit au dojo (consciemment ou non) pour apprendre à survivre ?
"quand ça ne va pas dans ta vie , tourne toi vers les arts martiaux "
Peut être avons nous tous une blessure qui ne se referme pas .
Inscrite au plus profond de notre être , elle nous a fait entrer en combat .
Sombrer ou se battre .
Nous avons tous en nous quelque chose à accomplir pour survivre :
un morceau de Compostele , de Colombie , un bike trip
un coin de zad à défendre.
La défense n' est efficace que si elle est active et passe par le combat et par le dépassement de soi .
Je ne fais pas exception à la rêgle . C' est mon ostéopathe qui m' a ouvert les yeux .
".tout votre corps exprime en profondeur votre combat ."
"vous êtes vous demandée pourquoi vous êtes entrée dans l ' apprentissage des arts martiaux internes ?
La réponse est dans la question . De l 'interne pour soigner l ' intérieur .
Pour continuer à vivre et se tenir debout . 25 ans de combat et d' épreuves et j' ai enfin compris pourquoi .
Le guerrier se repose ?
Non dans un éclair de seconde , Kyuzo va pourfendre son adversaire .
Le guerrier ne se reposera jamais , le combat est inscrit en lui .
(La réflexion ,que j ' ai menée dans ces quelques lignes , n' engage que moi .
Si mes propos ont blessé certaines personnes , croyez bien que c' est involontaire .
Contactez moi et je modifierai mon texte .)
Bonjour
RépondreSupprimerIl n'y a pas de hasard
Mon regard attiré par le felin puis le titre qui m'amène à lire ces lignes.
En plein carrefour sur mon chemin de vie (negociant un virage) cela fait bien écho en moi.
En apprentissage de longue durée en Qi Qong surBruges(ecole Kokoro) la question est bien posee
En vie ou en Survie?
Qu'est-ce qui se joue quand on décide de s'adonner à ces pratiques martiales de façon assidue ?
Ce qui les place in fine sur un de nos prersntoirs vitaux pour soi.
Merci de ce rappel
Au plaisir
Merci Sophie pour votre témoignage empreint de sincérité et de force personnelle .
SupprimerUn très beau texte de Marie-Pierre, élève de Maitre So Cho Kun, on pressent la notion du vide, du Wuji, dans sa réflexion sur le repos et le calme, adossée à la nature. Quel mystère que d'accepter ce vide comme si on longeait un précipice, jusqu'à ce que le mouvement se manifeste depuis sa pureté initiale, nettoyé de toutes peurs.
RépondreSupprimerMerci Marc : oui ! quand on sait d' oû on vient , on ne ressent plus la peur .
SupprimerMerci bien à toi, comme si quelque chose restait à protéger. L'époque permet cette conscience de la vie blessée dans l'enfance et au-delà. Reste à trouver comment renouer avec la sensibilité perdue sans que le joyau soit à nouveau exposé aux maladresses et au vulgaire.
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